lundi 22 septembre 2014

Histoire du Tarot

Histoire du tarot.


S'il y a bien des sujets qui me passionnent dans le monde de l'ésotérisme et dans ma spiritualité païenne, il y a aussi dans mes supports de communications avec les divins un domaine que j'affectionne tout particulièrement : le tarot.

Dès mon adolescence, j'ai établi avec le tarot une complicité et un attachement qui au fil des années m'ont permis de construire mon chemin de vie et mon voyage initiatique au cœur des mystères kabbalistiques. Ensuite, plus tard à l'âge adulte, médiéviste à mes temps perdus, j'ai pendant un temps farfouillé dans l'histoire pour en apprendre plus sur la genèse du tarot mais également pour dénicher des arcanes anciens témoins de l’existence de ces lames sacrées au cœur du Moyen-Age.

De livres en livres, de trouvailles et trouvailles sur le web, j'ai découvert mille et unes anecdotes historiques. Toutefois, tel Icare qui voulu trop s'approcher du soleil en apprenant à voler, je me suis un peu perdue et brûlée les ailes. Car à trop s'éparpiller de-ci de-là dans la masse des informations théoriques et historiques j'en avais oublié le message essentiel délivré par les arcanes du tarot...

A ce jour, j'ai retrouvé ma complicité avec la tarot et la sagesse nécessaire à l'écoute des arcanes sacrés. Après moult discutions passionnées avec une de mes amies sur les tarots et à la demande de cette dernière, je viens donc vers vous pour partager quelques lignes sur l'histoire et le monde du tarot.

Il serait aisé de recopier et de coller des infos trouver sur le web, mais ce n'est pas là mon but de partage, alors je vais avec mes mots à moi vous conter et résumer ce que je connais du sujet.

Apprendre à voler de ses propres ailes, apprendre le souffle des arcanes, n'est pas comme dans la tragédie d'Icare de vouloir à tout prix approcher le soleil ou l'excellence, c'est avant tout comprendre l'essence du message contenu dans le chemin initiatique des arcanes. J'ai tendance à comparer ce chemin à celui du vol d'Icare, car de la chute de celui-ci, il y a une leçon à prendre : ouvrir ses ailes c'est pas foncer inconsciemment vers le soleil, c'est apprendre ouvrir ses cinq sens, voir la beauté du ciel et des nuages, ressentir le vent caresser notre peau, humer les parfums de saisons portés par la brise, entendre le chant des oiseaux qui virevoltent dans le ciel, et goûter les perles de pluies qui ruissellent sur le bout de nos lèvres...

Le fol dans le tarot est cette leçon, c'est celui qui parcourt la ronde des arcanes et qui garde en permanence en tête que, quelque soit la quantité de savoirs acquis, on a encore et toujours mille et unes choses à apprendre et à découvrir. Le cycle immuable et universel de la Vie et de la ronde des saisons. De l'expérience et de la patience naît la sagesse.

Enfin bref, parenthèse philosophique faite, il m'est agréable pour vous de commencer ce petit résumé promis sur la genèse du tarot. Tout d'abord , sachez qu'historiquement, on retrouve non seulement des traces de l’existante du tarot au Moyen-Age mais aussi à l'époque de l'ancienne Égypte. Bien des historiens se disputent la certitude d'une date en particulier pour justifier de la date de naissance du tarot, mais c'est force de constater que l'origine exact est bien difficile à déterminer.

Une chose est sûre cependant, c'est que le tarot aura passé bien des époques et bien des civilisations. Il aura était source de fascination, d'enseignements, de jeu d'argent et de grands mystères. Des fresques des temples égyptiens (où l'on trouve des scènes analogues au tarot) à l'Oracle de Belline devenu un des supports de divination des plus populaires, les plus grands personnages et les peuples de l'Histoire ont transmis au-delà du danger une richesse de savoirs à l'insu des profanes, des ennemis ou des inquisiteurs.

Les 22 arcanes majeurs du tarot ne vont d'ailleurs pas sans rappeler les 22 lettres de l'alphabet hébraïque et le mystère des nombres. Chez les hébreux, comme chez les Romains ou les Grecs, les lettres servaient de valeurs numériques et les nombres étaient analogues aux lettres. Moïse initié par les grands prêtres égyptiens revêt donc un caractère incontournable de l'histoire du tarot.

Il semblerait également que le Livre du Tar-Rosch, retrouvé en Chine et datant de 6000 ans avant notre ère, soit une trace non négligeable de l’existence du tarot. En effet, si l'on s'intéresse à l'étymologie du titre de ce livre « Tar-Rosch » , Tar signifie Voie et Rosch signifie Royale, pour résumé : le Livre de la Voie Royale des initiées.
Si on approfondit encore les origines du mot tarot, on peut décomposer celui-ci en deux mots sacrés, le premier « ta » issu de l'égyptien « thot » qui signifie « dieu » et le second du latin « roha » qui signifie « roue ». Le tarot est ainsi la roue des lois divines.

Enfin bref, passons aux siècles des grands tourments... Chacun d'entre vous n'est pas sans savoir que jusqu'au IVième siècle Alexandrie était l'un des plus grands carrefours de commerce et de culture, cette grande ville célèbre pour sa grande bibliothèque était une destination de prestige pour les plus grands érudits de l'époque. Au VIIième environ, les Arabes ramèneront le tarot de leur invasion d'Alexandrie et les Croisés le ramèneront plus tard en Europe.

C'est donc ensuite au Moyen-Age, époque des grandes cathédrales, des chants cathares, du culte de la Dame à la Licorne, de l'Inquisition et du Grand Maître Jacques de Molay, que nous retrouvons encore des témoignages de l’existence du tarot à la fois en tant qu'art divinatoire et à la fois en tant que jeu d'argent.

Un des tarots les plus anecdotique, dont on retrouve la trace en 1392, est celui de Charles VI dit le Tarot du « gringonneur » qui a été peint à la main et qui est un tarot inventé pour divertir le Roi. En ce qui concerne l'ensemble de cartes à jouer de tarot étant l'un des plus anciens connus à ce jour, il s'agit de celui de la famille nobiliaire Sforza/Visconti de Milan (daté du XIII-XV) : Le Trionfi. 


Au Moyen-Age, les Grands Imagiers (tailleurs de pierre, tailleurs d'image...), vont inspirer mille et unes cartes à jouer ou cartes religieuses. Cependant, l'inquisition faisant rage, la censure et les interdictions vont peu à peu faire disparaître au feu toutes les cartes à jouer et les les cartes religieuses qui deviennent preuves d'hérésie. Malgré tout, quelques irréductibles continueront à transmettre à l'insu des inquisiteurs du Moyen-age jusqu'au XVIIIième siècle les savoirs astrologiques, élémentaires et kabbalistiques à travers symboles et couleurs et le biais des cartes.

C'est ainsi qu'au XVIIIième, plus précisément en 1781, un grand franc maçon et perruquier de son Etat, Jean Baptiste Alliette dit Etteilla, devient le grand fondateur de la divination par le tarot. Il créera pour cet effet le tarot dit « Grand Etteilla » qui est une inspiration du Tarot de Marseille (Tarot d'appellation XIXième apparu au Xvième et inspiré du Trionfi) et une typologie d'influence Egyptienne.

Une petite note importante aussi concernant le Tarot de Marseille, il faut savoir que celui-ci est une forme simplifiée du Tarot dit des Imagiers du Moyen-Age, un tarot maçonnique crée par Oswald Wirth au XIXième Siècle. Le Tarot de Marseille est à la base un ensemble de cartes à jouer inspiré du Trionfi (Visconti) apparu au Xvième en Italie, il existe donc dès le Xvième et sa typologie graphique dite « de Marseille » semble apparaître à Lyon au XVIème, mais ce tarot n'obtient l'appellation de « Tarot de Marseille » que seulement en 1859.

De nos jours, le Tarot de Divination le plus populaire et utilisé pour la divination est l'Oracle dit de Belline, c'est une fusion crée au XIXième entre le Tarot de Marseille et le premier Jeu d'Etteilla. Le nom donné à ce Tarot (dessiné par Jules Charles Ernest Billaudot en 1845) vient du célèbre Voyant Marcel Belline dit le « Prince des Voyants » qui exerça de 1954 aux années 80.

Les Boutiques ésotériques rivalisent aujourd'hui d'idées et d'inspirations pour nous présenter de nouvelles arcanes de tarots, toutefois comme je l'ai souligné plus tôt dans ce petit condensé d'histoire, au delà de son apparence et de son passé, le Tarot à un message essentiel à passer : celui-là même que l'on retrouve dans le Sepher Ha Zohar ( Le Livre de la splendeur, ouvrage majeur de la kabbale) et que l'on retrouve dans d'autres ouvrages ésotériques, la sagesse des lois divines.

Si on s'intéresse de prêt et un peu au champ lexical du tarot , « arcane » du latin « arcanum » signifie « secret »/ « mystère ». Donc l'imagerie en général des tarots semble avoir été à travers les siècles un vecteur de transmission de l'enseignement ésotérique et secret, un enseignement lié aussi à la quête de soi et de la vérité primordiale.

Bien à Vous,
Blessed be.

Hélégia 

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