Histoire
du tarot.
S'il y a bien des sujets
qui me passionnent dans le monde de l'ésotérisme et dans ma
spiritualité païenne, il y a aussi dans mes supports de
communications avec les divins un domaine que j'affectionne tout
particulièrement : le tarot.
Dès mon adolescence,
j'ai établi avec le tarot une complicité et un attachement qui au
fil des années m'ont permis de construire mon chemin de vie et mon
voyage initiatique au cœur des mystères kabbalistiques. Ensuite, plus tard à
l'âge adulte, médiéviste à mes temps perdus, j'ai pendant un
temps farfouillé dans l'histoire pour en apprendre plus sur la
genèse du tarot mais également pour dénicher des arcanes anciens
témoins de l’existence de ces lames sacrées au cœur du
Moyen-Age.
De livres en livres, de
trouvailles et trouvailles sur le web, j'ai découvert mille et unes
anecdotes historiques. Toutefois, tel Icare qui voulu trop
s'approcher du soleil en apprenant à voler, je me suis un peu perdue
et brûlée les ailes. Car à trop s'éparpiller de-ci de-là dans la
masse des informations théoriques et historiques j'en avais oublié
le message essentiel délivré par les arcanes du tarot...
A ce jour, j'ai retrouvé
ma complicité avec la tarot et la sagesse nécessaire à l'écoute
des arcanes sacrés. Après moult discutions passionnées avec une de mes amies sur les tarots et à la demande de cette dernière,
je viens donc vers vous pour partager quelques lignes sur l'histoire
et le monde du tarot.
Il serait aisé de
recopier et de coller des infos trouver sur le web, mais ce n'est pas
là mon but de partage, alors je vais avec mes mots à moi vous
conter et résumer ce que je connais du sujet.
Apprendre à voler de ses
propres ailes, apprendre le souffle des arcanes, n'est pas comme dans
la tragédie d'Icare de vouloir à tout prix approcher le soleil ou
l'excellence, c'est avant tout comprendre l'essence du message
contenu dans le chemin initiatique des arcanes. J'ai tendance à
comparer ce chemin à celui du vol d'Icare, car de la chute de
celui-ci, il y a une leçon à prendre : ouvrir ses ailes c'est
pas foncer inconsciemment vers le soleil, c'est apprendre ouvrir ses
cinq sens, voir la beauté du ciel et des nuages, ressentir le vent
caresser notre peau, humer les parfums de saisons portés par la
brise, entendre le chant des oiseaux qui virevoltent dans le ciel, et
goûter les perles de pluies qui ruissellent sur le bout de nos
lèvres...
Le fol dans le tarot est
cette leçon, c'est celui qui parcourt la ronde des arcanes et qui
garde en permanence en tête que, quelque soit la quantité de
savoirs acquis, on a encore et toujours mille et unes choses à
apprendre et à découvrir. Le cycle immuable et universel de la Vie
et de la ronde des saisons. De l'expérience et de la patience naît
la sagesse.
Enfin bref, parenthèse
philosophique faite, il m'est agréable pour vous de commencer ce
petit résumé promis sur la genèse du tarot. Tout d'abord , sachez
qu'historiquement, on retrouve non seulement des traces de
l’existante du tarot au Moyen-Age mais aussi à l'époque de
l'ancienne Égypte. Bien des historiens se disputent la certitude
d'une date en particulier pour justifier de la date de naissance du
tarot, mais c'est force de constater que l'origine exact est bien
difficile à déterminer.
Une chose est sûre
cependant, c'est que le tarot aura passé bien des époques et bien
des civilisations. Il aura était source de fascination,
d'enseignements, de jeu d'argent et de grands mystères. Des fresques
des temples égyptiens (où l'on trouve des scènes analogues au
tarot) à l'Oracle de Belline devenu un des supports de divination
des plus populaires, les plus grands personnages et les peuples de
l'Histoire ont transmis au-delà du danger une richesse de savoirs à
l'insu des profanes, des ennemis ou des inquisiteurs.
Les 22 arcanes majeurs
du tarot ne vont d'ailleurs pas sans rappeler les 22 lettres de
l'alphabet hébraïque et le mystère des nombres. Chez les hébreux,
comme chez les Romains ou les Grecs, les lettres servaient de valeurs
numériques et les nombres étaient analogues aux lettres. Moïse
initié par les grands prêtres égyptiens revêt donc un caractère
incontournable de l'histoire du tarot.
Il semblerait également
que le Livre du Tar-Rosch, retrouvé en Chine et datant de 6000 ans
avant notre ère, soit une trace non négligeable de l’existence du
tarot. En effet, si l'on s'intéresse à l'étymologie du titre de ce
livre « Tar-Rosch » , Tar signifie Voie et Rosch
signifie Royale, pour résumé : le Livre de la Voie Royale des
initiées.
Si on approfondit encore
les origines du mot tarot, on peut décomposer celui-ci en deux mots
sacrés, le premier « ta » issu de l'égyptien « thot »
qui signifie « dieu » et le second du latin « roha »
qui signifie « roue ». Le tarot est ainsi la roue des
lois divines.
Enfin bref, passons aux
siècles des grands tourments... Chacun d'entre vous n'est pas sans
savoir que jusqu'au IVième siècle Alexandrie était l'un des plus
grands carrefours de commerce et de culture, cette grande ville
célèbre pour sa grande bibliothèque était une destination de
prestige pour les plus grands érudits de l'époque. Au VIIième
environ, les Arabes ramèneront le tarot de leur invasion
d'Alexandrie et les Croisés le ramèneront plus tard en Europe.
C'est donc ensuite au
Moyen-Age, époque des grandes cathédrales, des chants cathares, du
culte de la Dame à la Licorne, de l'Inquisition et du Grand Maître
Jacques de Molay, que nous retrouvons encore des témoignages de
l’existence du tarot à la fois en tant qu'art divinatoire et à la
fois en tant que jeu d'argent.
Un des tarots les plus
anecdotique, dont on retrouve la trace en 1392, est celui de Charles
VI dit le Tarot du « gringonneur » qui a été peint à
la main et qui est un tarot inventé pour divertir le Roi. En ce qui concerne
l'ensemble de cartes à jouer de tarot étant l'un des plus anciens
connus à ce jour, il s'agit de celui de la famille nobiliaire
Sforza/Visconti de Milan (daté du XIII-XV) : Le Trionfi.
Au Moyen-Age, les Grands
Imagiers (tailleurs de pierre, tailleurs d'image...), vont inspirer
mille et unes cartes à jouer ou cartes religieuses. Cependant,
l'inquisition faisant rage, la censure et les interdictions vont peu
à peu faire disparaître au feu toutes les cartes à jouer et les
les cartes religieuses qui deviennent preuves d'hérésie. Malgré
tout, quelques irréductibles continueront à transmettre à l'insu
des inquisiteurs du Moyen-age jusqu'au XVIIIième siècle les savoirs
astrologiques, élémentaires et kabbalistiques à travers symboles
et couleurs et le biais des cartes.
C'est ainsi qu'au
XVIIIième, plus précisément en 1781, un grand franc maçon et
perruquier de son Etat, Jean Baptiste Alliette dit Etteilla, devient
le grand fondateur de la divination par le tarot. Il créera pour cet
effet le tarot dit « Grand Etteilla » qui est une
inspiration du Tarot de Marseille (Tarot d'appellation XIXième
apparu au Xvième et inspiré du Trionfi) et une typologie
d'influence Egyptienne.
Une petite note
importante aussi concernant le Tarot de Marseille, il faut savoir que
celui-ci est une forme simplifiée du Tarot dit des Imagiers du
Moyen-Age, un tarot maçonnique crée par Oswald Wirth au XIXième
Siècle. Le Tarot de Marseille est à la base un ensemble de cartes à
jouer inspiré du Trionfi (Visconti) apparu au Xvième en Italie, il
existe donc dès le Xvième et sa typologie graphique dite « de
Marseille » semble apparaître à Lyon au XVIème, mais ce
tarot n'obtient l'appellation de « Tarot de Marseille »
que seulement en 1859.
De nos jours, le Tarot de
Divination le plus populaire et utilisé pour la divination est
l'Oracle dit de Belline, c'est une fusion crée au XIXième entre le
Tarot de Marseille et le premier Jeu d'Etteilla. Le nom donné à ce
Tarot (dessiné par Jules Charles Ernest Billaudot en 1845) vient du
célèbre Voyant Marcel Belline dit le « Prince des
Voyants » qui exerça de 1954 aux années 80.
Les Boutiques ésotériques
rivalisent aujourd'hui d'idées et d'inspirations pour nous présenter
de nouvelles arcanes de tarots, toutefois comme je l'ai souligné
plus tôt dans ce petit condensé d'histoire, au delà de son
apparence et de son passé, le Tarot à un message essentiel à
passer : celui-là même que l'on retrouve dans le Sepher Ha
Zohar ( Le Livre de la splendeur, ouvrage majeur de la kabbale) et que
l'on retrouve dans d'autres ouvrages ésotériques, la sagesse des
lois divines.
Si on s'intéresse de
prêt et un peu au champ lexical du tarot , « arcane » du
latin « arcanum » signifie « secret »/ « mystère ».
Donc l'imagerie en général des tarots semble avoir été à travers
les siècles un vecteur de transmission de l'enseignement ésotérique
et secret, un enseignement lié aussi à la quête de soi et de la
vérité primordiale.
Bien à Vous,
Blessed be.
Hélégia
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