dimanche 23 mars 2014


š Inflorescence d'Ostara.
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Une folle brise se glisse dans ma fauve tignasse,
Déposant agréable le sceau fleuré des violettes
A mon museau muché dans la mousse doucerette
Qui se fait nid de soie le temps d'une pause fugace.

 
Lassée du tohu-bohu de l'effervescence urbaine,
Mes pattes se sont laissées guider en ce vert asile
Où les premières lueurs printanières se faufilent
Tièdes et exaltées parmi les primevères souveraines.

 
Enroulée tel un embryon blotti dans le giron divin,
Mon âme se réchauffe et délaisse ses mitaines.
Sous les ailes feuillues et protectrices du vieux chêne
Mon cœur se remet à chanter heureux et serein.

 
Ça et là sous mes prunelles émeraudes s'épanouissent
A mon grand émerveillement les graciles chrysalides
Qui gardaient précieusement les joyaux intrépides
Du printemps de retour vêtu des plus belles narcisses.

 
Curieuse et happée par la mélodie fébrile de la sève,
En fière goupil je me hasarde à quelques pas feutrés
Entre les tigelles et les inflorescences chamarrées,
Pour savourer pleinement cette vitalité qui s'élève.

 
La Terre-Mère murmure à mes pointues oreilles
Les secrets renouvelés de la ronde des saisons
Et m'invite à entrer dans cette danse des lunaisons
Où bienheureuse mon âme sorcière s'émerveille...
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Hélégia 23/03/2014

1 commentaire:

  1. Pas un hiatus, pas un vers bancal, c'est vraiment de la belle ouvrage, une belle horlogerie ! Chapeau !

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