š Inflorescence d'Ostara. ›
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Une folle brise se glisse dans ma fauve
tignasse,
Déposant agréable le sceau fleuré
des violettes
A mon museau muché dans la mousse
doucerette
Qui se fait nid de soie le temps d'une
pause fugace.
Lassée du tohu-bohu de l'effervescence
urbaine,
Mes pattes se sont laissées guider en
ce vert asile
Où les premières lueurs printanières
se faufilent
Tièdes et exaltées parmi les
primevères souveraines.
Enroulée tel un embryon blotti dans le
giron divin,
Mon âme se réchauffe et délaisse ses
mitaines.
Sous les ailes feuillues et
protectrices du vieux chêne
Mon cœur se remet à chanter heureux
et serein.
Ça et là sous mes prunelles émeraudes
s'épanouissent
A mon grand émerveillement les
graciles chrysalides
Qui gardaient précieusement les joyaux
intrépides
Du printemps de retour vêtu des plus
belles narcisses.
Curieuse et happée par la mélodie
fébrile de la sève,
En fière goupil je me hasarde à
quelques pas feutrés
Entre les tigelles et les
inflorescences chamarrées,
Pour savourer pleinement cette vitalité
qui s'élève.
La Terre-Mère murmure à mes pointues
oreilles
Les secrets renouvelés de la ronde des
saisons
Et m'invite à entrer dans cette danse
des lunaisons
Où bienheureuse mon âme sorcière
s'émerveille...
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Hélégia 23/03/2014
Pas un hiatus, pas un vers bancal, c'est vraiment de la belle ouvrage, une belle horlogerie ! Chapeau !
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