lundi 8 novembre 2010

Le Merle... Mon ami

˜šLe Merle
 
 Sous la robe évanescente de la nuit,
Radieux, naissent les premiers rayons.
Un gent prince le plumage en hayon
Vient louer le jour en comblant nos ouies.
 
De branches en branches ce vif troubadour
Annonce aux Sylphes la levée du jour.
Auprès des Ondines il vient s’attarder
Pour rendre à ses plumes un éclat lissé.
 
Derrière ce somptueux plumage ébène,
Se cache l’esprit flamboyant d’un Mage,
Connaissant moult secrets sans âge,
Où la magie végétale est souveraine…
 
Il sait… Aidé des Sylphes et Ondines,
Réunir la soie des nuages et la rosée,
Pour tisser une délicate brume fine,
Qui ouvre la porte du Monde des Fées.
 
Il sait…Les secrets de la forge et de l’enclume.
Maître du Feu, là où il passe et chante,
Il enflamme les parchemins de poèmes
Et attise l’étincelle de la Vie dans les sentes.
 
Il sait… Le chant des sources et de la sève
Qui parcourt les flancs de la Terre.
Au grè des fleuves et des rivières,
Sa magie abreuve arbres et fleurs de rêve.
 
Du crépuscule il n’a point peur.
Quand tombent les dernières lueurs,
Il accompagne vers l’au-delà les âmes
Et sèche de son chant nos larmes.
 
Nos Aïeux l’appelaient le « Druide Noir ».
Aujourd’hui, le Merle, ce gent petit Merlin,
Enchante encore et toujours nos jardins
De son doux chant d’Amour et d’Espoir.
  
Hélégia (06/05/06)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire