lundi 8 novembre 2010

Complainte d’une fée…

˜šComplainte d’une fée…   


      Un frisson imperceptible parcourt la Terre…
Le blanc manteau du bel hiver s’évanouit
Libérant des glaces les Ondines réjouies
De retourner abreuver la sève printanière.
 
De cette sève renaissent frêles Sylphes,
Gardiennes du sanctuaire des plantes.
Sous la rosée matinale, cadeau des Nymphes,
Pointent dès lors feuilles et fleurs éclatantes.
 
Çà et là s’activent Lutins et Fées
A parer la forêt de ses plus beaux atours…
Mais le vois-tu ? L’entends-tu ce splendide ballet ?
Non…Tes sens et ton cœur pervertis sont sourds !
 
Là où tu poses ton pied misérable humain,
La Terre s’étouffe, se fane et devient stérile.
Les prairies s’écrasent sous le béton des villes,
Et tes poubelles jonchent rivières et chemins.
 
Les Sylphes agonisent sous tes pesticides,
Les Ondines se noient dans tes lessives.
Bientôt ce sera ton teint qui deviendra livide !
 
Réveille toi, ouvre ton cœur pauvre mortel !
Laisseras-tu ta propre vie partir à la dérive ?
Sois pour Gaïa un ami et protecteur fidèle…
   
Hélégia. (05/03/2006)

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