dimanche 16 janvier 2022

L’Hermine, la rouquine qui devint p’tit flocon de neige.

L’Hermine, la rouquine qui devint p’tit flocon de neige.

 
Illustration TamberElla

L’hiver, bien que pluvieux, est bien doux cette année. Depuis quelques jours, le soleil moins timide vient réchauffer un peu nos frimousses. Je ne sais pas pour vous, mais perso la neige me manque un peu et cela me donne une folle envie de nous raconter une histoire toute mignonne…

C’est bien connu, tous quand c’est l’hiver, on est impatient de retrouver les beaux jours, le printemps et les premières fleurs. C’était le cas d’une belle hermine, au pelage brun cuivré, qui se promenait vive et joyeuse à travers la forêt en sommeil. Ça et là, ses amis dormaient d’un sommeil profond en attendant le Printemps et la nature arborait un sublime manteau blanc.

Notre petite rouquine au plastron blanc gambadait guillerette à la recherche d’un ami réveillé. Malgré son enthousiasme, sa joie de vivre, elle se sentait bien seule… S’amuser et discuter avec des pignons de pin ou des brindilles de bois comme amis imaginaires, ça va bien un moment mais c’est plus marrant d’avoir de vrais compagnons pour s’amuser.

Il vint donc à notre belle hermine une idée folle d’essayer de réveiller quelques uns de ses amis. Elle monta dans le grand chêne pour réveiller l’écureuil, mais elle n’y parvint pas. Elle se faufila dans le nid de feuilles du hérisson, mais celui-ci ne se réveilla pas non plus. Elle se glissa dans le terrier de la marmotte, mais là aussi nouvel échec. Il en vint de même avec son ami le crapaud, son ami le lérot, son amie la coccinelle ou encore son amie la grenouille…

Il lui restait encore un dernier ami à essayer de réveiller, un ami parfois un peu bougon mais très sympa pour trouver les meilleures caches de miel quand on est gourmand : Firmin l’Ours.

Firmin était bien installé dans sa grotte et bien endormi comme tout les autres. Du bout de ses pattes, notre belle rousse essaya de le réveiller, mais rien n’y fit… Alors taquine, notre amie l’hermine, tant qu’à être seule, décida de s’amuser un peu de la situation. Elle tira les oreilles de Firmin, elle fit du trampoline sur ventre dodu, et elle souffla très fort sur son museau. Si bien que Firmin, qui ne dormait que d’un œil, se réveilla et émit un grognement de colère si tonitruant que notre hermine en devint blanche de peur et se sauva aussi vite qu’elle pût.

Elle couru vite et passa par mégarde sur les territoires ennemis du loup et du renard, qui sont toujours à l’affût pour essayer de la croquer. Son petit cœur battait vite et elle fila aussi vite qu’elle le pouvait. A sa grande surprise, elle passa inaperçue et échappa facilement à ses prédateurs…

C’est ainsi que depuis, l’hermine prend un manteau blanc l’hiver en se faisant peur toute seule. Elle se fait petit flocon de neige pour devenir invisible aux yeux de tous.


Hélégia


Conte réécrit pour l’Association le Merelle et les Hirondelles.

Texte original sur : http://www.iletaitunehistoire.com/

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